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Jeu les Royaumes Renaissants
 
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 Salle des contes et légendes

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cedorion
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cedorion


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MessageSujet: Salle des contes et légendes   Salle des contes et légendes Icon_minitime25/06/07, 01:32 pm

Calais-la-Libre ou le rêve de Parleur


Dans la Coupole du CNRS, CedOrion parle à Ladye

C’était il y a longtemps, je me souviens maintenant, Ladye.
En ce temps là, il y avait la Ville. Une Ville dans le Royaume.
Le Royaume était aux mains des Nobles, du Dogme, de la Guilde, du Comte, et tous se battaient pour avoir un peu plus de pouvoir. Stratégies, trahisons et manœuvres. Pour le pouvoir.
Les Hommes, eux, ceux qui vivaient dans la Ville n’étaient que de la main d’œuvre bon marché, que l’on pouvait affamer à volonté pourvu qu’elle rapporte sa dîme.
Ainsi vivaient ceux de la Colline, pauvres parmi les pauvres, avec pour seule consolation leur sentiment de faire partie d’une unité. La Colline était fière d’être la Colline.

Puis il y a eu ce poète, Karel. Agitateur, rêveur, mouche du coche. Mais c’était trop tôt, trop neuf, trop immature. Karel a été assassiné. Non pas emprisonné et jugé. Assassiné.
La Colline est retombée dans sa torpeur.

Puis il y a eu cet inconnu. Les gens de la Colline l’ont appelé Parleur tant il savait bien parler et réciter les œuvres de Karel.
Mais Parleur était plus qu’un simple ménestrel adepte de Karel. Parleur était le dépositaire de son rêve.

Puis il y a eu cette année là. Cette année de famine. Les gens de la Citadelle affamaient le peuple encore plus, soucieux qu’ils étaient de récolter de quoi passer l’hivers. Dussent-ils faire mourir de faim les gens de la Colline.

Alors, dans cette Taverne où les gens de la Colline se réunissaient pour noyer leur pauvreté dans de la mauvaise bière, un petit groupe a commencé à discuter. Et Parleur parlait.

Il parlait du rêve de Karel, de la Colline, de comment se nourrir, comment ne pas donner toutes les récoltes à ceux de la Citadelle.
Il parlait de comment les gens de la Colline pouvaient d’unir, mettre leurs biens en commun, pour passer l’hiver et résister aux impôts. Il parlait de fermeture à l’extérieur pour mieux survivre. Il parlait d’ouvrir des voies et des alliances avec ceux des Marais, les pêcheurs et les autres à l’extérieur de la Citadelle. Il parlait d’échanges, de donnant donnant, de bien commun supérieur au bien individuel.
Il parlait et ceux de la Colline l’écoutaient. Et rêvaient. Et pensaient.
Puis un, et deux, et trois se sont levés. Puis un, et deux, et trois ont ajouté leurs propositions.
Puis ce fut une dizaine, puis enfin tout le groupe.
Puis les gens le la Colline se sont tous réunis sur la place du marché pour en discuter.
Puis il a été décidé de fermer la colline à ceux de la Citadelle (c’était facile, il suffisait de fermer quelques rues sur les Pentes) pour ouvrir vers l’intérieur des terres, et instaurer une économie parallèle à celle de la Citadelle.

L’Hiver passa. Il y eu bien quelques morts, quelques personnes qui essayaient de profiter de la situation, quelques tentatives de la Citadelle de rompre la dynamique de la Colline. Mais c’était tellement nouveau, tellement inattendu que le projet a réussi, et l’hiver a passé. Et la Colline a survécu à la Famine et à l’Hiver. Et les choses ont repris leur cours au printemps.

Repris leur cours, ma Ladye, enfin presque, parce que sur la Colline, l’idée avait germée qu’on n’était pas obligé d’obéir à la Citadelle. Et parce que dans le Royaume, la rumeur avait colporté l’exploit de la Colline. Et parce que le pouvoir a pris peur.

Alors sur les années qui suivent, vexations, resserrement, impôts de plus en plus lourds et injustes. Tout pour affaiblir la Colline.

Alors Parleur et ses compagnons ont discuté, réfléchi et proposés l’insensé.

L’insensé, c’était de fermer la Colline. Vivre en autarcie. Interdire à la Citadelle l’accès. Et développer un gouvernement et une économie interne.
Le rêve a marché, Ladye belle. La Colline a eu un gouvernement élu (pas comme à Calais, où le Conseil est auto proclamé, c’est la différence avec le rêve de Karel). La Colline a eu une monnaie. La Colline a eu une économie avec les autres parias du Royaume. La Colline était connue comme une enclave libérée.
Trop connue.
Le pouvoir ne pouvait pas laisser faire. Trop tôt. Trop novateur. Trop beau. Trop idéaliste.

Alors la Citadelle et le Royaume ont déroulé la machine de guerre. Et la Colline a tenu … enfin quelques semaines.
Mais quand les portes sont tombées, ma Ladye belle, même toi, Amazone rompue au combat, n’aurait pas aimé être là. Femmes, enfants, vieillards, tout le monde a été tué. Le mot d’ordre était éradication.

Voilà, ma Ladye, l’histoire issue du rêve d’un poète qui a eu le malheur de naître trop tôt.
La légende a retenu quelques noms.
Il y avait Parleur.
Karel.
Une guerrière ressemblant étrangement à une Amazone que je connais, que l’on appelait La Mante, et qui a déposé les armes pour suivre Parleur. Elle est morte quelques temps après lui. Oh, deux ou trois minutes à peine.
Il y avait aussi le nom de la Taverne, les Enselvains.
Vini, une des seuls rescapés, qui a joué un rôle d’ombre dans l’histoire, gérant l’économie de la Colline de son alcôve des Enselvains. C’est elle qui a pu raconter l’histoire. Est-ce la même Vini que celle qui trône dans les Enselvains de Calais ? Je ne sais.

Karel est mort, Parleur est mort, La Mante et tous les compagnons de la Colline sont morts.
Mais les rêves sont plus difficiles à tuer que les Hommes. L’idée a survécu. Les belles idées survivent toujours et renaissent à droite à gauche.
Et Calais-la-libre existe bel et bien, avec sa taverne et ses personnages de l’ombre. Héritage du rêve d’un poète.

_________________
Merci à Ayendhal pour son magnifique livre
"Parleur ou les Chroniques d'un Rêve Enclavé"
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Khisanth
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Khisanth


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MessageSujet: Re: Salle des contes et légendes   Salle des contes et légendes Icon_minitime05/10/07, 08:00 pm

L'Histoire de Calais-la-Libre


Citation :
Oyez, oyez braves gens, une histoire hors du commun !

Cette histoire n’est pas seulement l’histoire d’hommes et de femmes. Cette histoire, c’est l’Histoire d’une ville unique en tout le Royaume de France. Cette histoire, c’est l’Histoire de Calais-la-Libre, seule ville de tout le Royaume de France à avoir obtenu une Franchise Royale !!!

Tout a commencé il y a maintenant plusieurs années, en 1450 plus exactement.

Le Royaume de France n’était alors composé que de la Champagne, de la Normandie et de l’Artois. Dans ce dernier comté, plusieurs villes prenaient doucement forme, dont Calais.
Les premiers habitants commencèrent à affluer doucement. Les gens apprirent petit à petit à se connaître et une vie d’échange culturelle et économique s’organisa alors autour de son marché et de sa mairie, une vie paisible comme dans toutes autres villes en quelque sorte !

Puis, assez rapidement, les esprits s’échauffèrent entre l’Artois et la Normandie et une violente guerre éclata, entraînant dans son sillage les calaisiens qui, pour survivre à ce conflit se serrèrent un peu plus les coudes qu’à l’accoutumée. Les liens entre les habitants se renforcèrent alors.

La guerre se passa, comme toute guerre mais découla alors de cette dure épreuve un profond désir commun entre tout les calaisiens de vivre dans un environnement agréable et basé sur l’entraide, le partage, la fraternité et la liberté.

Ces quatre mots raisonnaient dans toute la ville et l’on pouvait y voir leur application au quotidien, chacun mettant la main à la pâte. Un rêve un peu fou émergea alors dans la tête des habitants de Calais, de faire de cette ville devenue si spécifique, si particulière, si unique, une ville indépendante. Chacun s’y attela à sa mesure et la ville évolua dans ce sens, dans cet esprit calaisien.

Puis en juin 1450, la stabilité de l’Artois ainsi que « l’indépendance » de Calais furent de nouveau menacés par Tsarine de la Fère, une femme sans scrupule et perfide qui avait réussit à atteindre la place de comtesse d'Artois à force de mensonges et de trahison.

Ceci n’aura pour conséquence que de renforcer l’autonomie de Calais et sa volonté affirmée d’indépendance. Les Cadets de Calais, alors force armée majeure artésienne, se sont battus contre cette traîtresse pour protéger la couronne.

C’est pourquoi, en mai 1451, pour récompenser la bravoure des Cadets, Lévan II, alors Grand Maître de France, accorda la franchise à Calais au nom du Roy Charles VII et de ses successeurs.

Dès lors, tout pu commencer pour les calaisiens !

Une des figures de proue de cette histoire est sans conteste feu Henri LeDiable d’Ysengrin, devenu bien des années plus tard le Grand Veneur du Roy. Sous sa houlette et celle de quelques autres calaisiens, ils formèrent ce qui fut appelé Les Pères Fondateurs.

Parmi ceux-ci, des noms vous paraîtront inconnu et d’autres résonnent sans doute encore à vos oreilles comme des noms de Grands Hommes (et Grandes Femmes) : Bardamu, Camille, DameMinute, Gouaze, Elleurc, Emi, Guyome, Khisanth, Macarel, Shade, Sieynoma ou encore Vandusse.
Petit à petit, d’autres noms se rajoutèrent à la liste. Il n’y avait pas de chef, mais juste une ligne de conduite. Avoir toujours en tête l’Esprit Calaisien. Cet Esprit de solidarité, de partage, de fraternité et de liberté.

Faisant fi des railleries des autres villes artésiennes, qui enviaient tout de même ce statut encore unique à ce jour dans tout le Royaume de France, les Pères Fondateurs construisaient leur franchise, jour après jour, avec l’aide des plus jeunes qui arrivaient.

Ils créèrent la Charte Communale calaisienne sur laquelle repose les principes de vie de Calais-la-Libre. Tous les calaisiens, par vote, furent d’accord et l’adoptèrent, ainsi que pour le nom de la ville : Calais-la-Libre.
Ainsi tout le temps, tous les jours, ils perpétuaient les valeurs calaisiennes, l’Esprit Calaisien. Parce que c’était le seul moyen de ne pas les perdre.

Aujourd’hui, ils ne restent plus beaucoup de Pères Fondateurs, qui ont été remplacés par le Conseil des Anciens. Ce Conseil rassemble des calaisiens plus ou moins anciens, mais qui sont tous garants de cet Esprit Calaisien né il y a déjà 5 ans. Ils sont là pour transmettre ces valeurs et œuvrer pour le bien de Calais-la-Libre.

Parce que Calais-la-Libre n’est pas uniquement ce Conseil des Anciens, mais bien TOUS les calaisiens, il a été ouvert un espace, l’Ecclésia, où tous les francs citoyens peuvent venir s’exprimer ou proposer de changer des lois ou d’en créer de nouvelles.

Pour acquérir cette Franche-Citoyenneté, rien de plus simple. Il suffit de vivre à Calais-la-Libre depuis au moins 2 mois et de faire preuves des valeurs propres à Calais-la-Libre.

Dans tous les cas, il est certain que tous ont une chose en commun. Ils partagent les mêmes idéaux que ceux des anciens : appliquer la franchise qui leur a été accordée de droit !


Dernière édition par Khisanth le 16/07/08, 01:43 pm, édité 2 fois
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Khisanth
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MessageSujet: Re: Salle des contes et légendes   Salle des contes et légendes Icon_minitime19/12/07, 05:50 pm

Henri LeDiable d'Ysengrin


Citation :
Je dédie cette histoire à ma fille Halanna et à tous les artésiens, pour que jamais ne meurt le nom d’Henri LeDiable d’Ysengrin.


Parmi tous les calaisiens ayant laissés leurs traces dans les murs de Calais-la-Libre et d’Artois, il en est un pour qui ces traces semblent ineffaçables. Laissez-moi vous conter une partie de la vie de cet homme que fut Henri LeDiable d’Ysengrin.

Je ne parlerai que d’"une partie" tellement la vie de cet homme fut riche et mouvementée, laissant cette histoire incomplète sur bien des points. De plus, je doute qu’il y ai une seule personne qui l’ai connu assez pour pouvoir dire tout connaître de lui.

Pour commencer, je ne pourrais dire où fut le berceau de son enfance, ni comment elle fut. Bien sur, l’origine limousine des Ysengrin ne m’est pas inconnue, mais après tout, est-ce bien le plus important de connaître son enfance alors même qu’il y a tellement de chose à raconter sur l’adulte qu’il fut ?

C’est donc à Calais-la-Libre, alors appelée Calais, que le souvenir de ses premières actions prit forme. En ce temps, l’esprit de solidarité, de cohésion et d’amitié dans le cœur des calaisiens venait tout juste de naître. Henri, que beaucoup surnommait Diabolo, n’en était pas en reste et devint bien vite le bon samaritain de Calais, ramenant de la viande qu’il distribuait à bas prix lors de pénurie, organisant les pêcheurs pour que tout le monde profite des efforts de chacun ou encore motivant les calaisiens à la construction de l’église qui devint plus tard l’église Ste Ide et trouvant un remplaçant au Père Marlaeauvergne.

C’est aussi lui qui rassembla les plus fines lames des environs sous la bannière des Cadets de Calais, la plus grande bande armée d’Artois. On pouvait les apercevoir de temps à autres, naviguant à bord de la Zerickzee lors de manœuvres. Il fut d’ailleurs de bien des batailles à la tête des Cadets de Calais, de la trahison de Bertincourt aux différentes guerres en Champagne, en passant par la Normandie, il était toujours là pour prêter mains fortes aux forces artésiennes.

Désireux d’aider l’Artois, il occupa à plusieurs reprises un siège au Conseil Comtal, sous la liste de l’UPDA, puis de l’ART. Son travail au Conseil lui valut la remise du fief de Lens duquel il devint Vicomte. Il arriva par la suite assez près du Roy pour en devenir Grand Veneur.
Petit à petit, Henri se retira de la vie politique comtale, préférant se consacrer à Calais en laquelle il fondait tant d’espoirs. Le Vieux Crabe, comme il y était surnommé plus tardivement, avait initié le mouvement des Pères Fondateurs qui posèrent les bases de la franchise royale.

Henri n’avait pas son pareil pour se faire aimer de chacun. Il avait la capacité de faire confiance aux gens, quels qu’ils soient et de leur insuffler une envie d’avancer et de faire avancer son voisin. Je pense que ceci y fut pour beaucoup dans l’avancée grandissante de l’établissement de la franchise royale. De même que ceci y fut pour beaucoup dans la propagation de l’Esprit Calaisien.
Il se plaisait également à faire l’entremetteur de bien des unions, espérant sans doute renforcer la volonté des hommes à défendre leur foyer et leur famille. De cœur noble et non dénué d’humour, il se battait sans cesse pour ses idéaux et contre les injustices.

Voici la vie d’Henri LeDiable d’Ysengrin, bretteur et conteur, jongleur habile tant de la plume que de l’épée qui nous quitta le 19 décembre 1454 et dont l’âme plane encore sur Calais-la-Libre.


Khisanth de Keel, fils adoptif d’Henri LeDiable d’Ysengrin.

P.S. : Je tiens à remercier Elleurc Reiner, Comte de Bournonville ainsi que son épouse Bardamu qui le poussa à me retranscrire les quelques aventures vécues aux côtés de mon père adoptif. J’aimerais également remercier mon épouse Lumalyem pour avoir apporté sa pierre à l’édifice et pour son soutien qui me fut d’une grande aide.
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